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Frein sur croissance / Reformer qu'il disait

 

 

 

critique2

 

 

RESUMONS par extraits + Ndlr.   27 avril 2018

Ce qui aujourd’hui et demain est vrai pour le « frenchie » l’est tout autant pour nous et les autres…

 

Le rédac de RIPOSTE

 

1

Le Ruissellement

Le PIB français n’a progressé que de 0,3 % au premier trimestre, contre 0,7 % au trimestre précédent. La consommation est plombée par le ralentissement du pouvoir d’achat et l’investissement marque le pas. Est-ce un trou d’air ou un changement de rythme ?

Le MACRONISME ne décolle pas hormis pour les riches faisant d’Emmanuel le « Président des Riches ».

 

Quant à la « Théorie du ruissellement » qu’il prétend ne point appliquer mais applique néanmoins notamment en supprimant l’impôt sur la fortune – ISF- espérant ainsi « le choc de l’offre » qui reste absent +  diminuer la taxation des entreprises  cela coince et dès lors les « libérer ».  

 

Les économies de la zone euro ont une croissance trop peu solide face à un éventuel durcissement monétaire. Il est certes possible que le ralentissement général ne soit qu’un « trou d’air », mais la logique vertueuse de la croissance qui s’auto-entretient semble avoir du plomb dans l’aile. Et cela a de quoi inquiéter un gouvernement d’où qu’il soit qui mise toute sa politique sur la croissance.

A ce jour on cherche l’embellie. Ceci dit , ce n’est certes pas la profession de foi incantatoire made in BODSON 04.2018 qui changera quoique ce soit. 

 

2

Choc de l’offre et Pouvoir d’achat.

Plus que jamais, la prétention française du gouvernement d’être le « celui du pouvoir d’achat » est contestée par les faits : depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée, la croissance du pouvoir d’achat des ménages a été divisée par trois…

En réalité, ce n’est pas une surprise. Les choix du gouvernement d’alourdir la fiscalité indirecte et de diluer ses mesures favorables aux salariés afin de défiscaliser le capital ne pouvaient conduire qu’à ce phénomène, comme le signalait voilà quelques jours encore l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) 3.

 

On notera cependant que les mesures de défiscalisation du capital, jugées si urgentes par le gouvernement français, n’ont pas produit sur l’investissement le « choc d’offre » attendu sur l’investissement, même s’il est sans doute beaucoup trop tôt pour tirer un bilan définitif.

En attendant, les choix faits par l’exécutif ont pesé sur la croissance française entre janvier et mars.

 

3

Chômage et Echternach

Assurance Chômage et suppression des cotisations et s’en remettant à l’Etat ouvrant un droit « pour tous » Bref on fait Saint Nicolas mais à l’analyse on n’est pas loin de croquemitaine. . Aurélien Taché, le député qui sera le rapporteur du projet de loi sur l’assurance chômage à l’Assemblée, ne cherche guère à dissiper.

Dans un entretien à Mediapart le 28 mars 2018, le parlementaire assumait que dans le nouveau système, « le niveau de protection est fixé chaque année dans le projet de loi de finances » et non plus paritairement et que ce sont les députés « qui fixeront le niveau » de l’enveloppe dédiée à l’assurance chômage (comme ils le font pour les dépenses de santé).

 

Et en cas de crise financière, lorsque l’État aura besoin de ressources et sera tenté de couper dans la protection sociale pour équilibrer son budget, comment garantir cette enveloppe ?

 

Ce sera impossible. « Si une crise a lieu, il y a une majorité en responsabilité et qui devra faire des choix », répond Aurélien Taché.

Ouvrant du même coup la porte à des inquiétudes sans fin pour les demandeurs d’emploi et ceux qui les défendent et seront bien en peine de le faire sinon par grand chambardement interposé … Si tant est que cela soit possible car l’adversaire ne manquerait pas d’emprunter le chemin processionnel d’Echternach.

 

4 Président des riches.

Pour se défendre une nouvelle fois de cette image de « président des riches » que l’opinion lui a attribuée au regard de ses choix budgétaires, le chef de l’État a cru devoir préciser que les « riches n’avaient pas besoin de président, ils se débrouillent très bien tout seuls ».

Dès lors, si les riches n’ont pas besoin de président, Emmanuel Macron ne peut pas être leur président. CQFD.

Sourire de l’interviezweur Jean-Pierre Pernaut et le débat est clos.

 

Mais demeurant néanmoins le « président de tous les Français » qui n’est effectivement pas le président des riches, qui n'en ont pas, il est celui qui doit convaincre « tous les Français » de se soumettre à l’ordre des riches.

 

Dès lors, il doit faire accepter le fait que les riches se débrouillent seuls afin que les riches choisissent le « yaourt France » plutôt qu’un autre.

 

5

« Sans cesse sur le travail remettez votre ouvrage »

Quand tout est fini, selon le système « riches » tout restera à faire en continuité.

Il est inutile et vain de penser que dans cette compétition acceptée et permanente, on pourra construire le bien-être social et environnemental alors que l’urgence de ces deux dossiers est à nos portes.

Les riches qui se débrouillent seuls, dont les choix ne sont pas régulés, ne peuvent être qu’ingrats. Non pas pour des raisons morales, mais parce que c’est ainsi que ce monde autonome fonctionne : il n’existe que parce qu’il place en concurrence les États en ce compris dans les pays de la maison « Europe » malgré « L’hymne à la Joie ».

 

La mobilité du capital est intrinsèque au capital. Et dès lors, toute victoire n’est que temporaire.

Il faudra toujours faire davantage car la règle est compétitive et non coopérative.

L’ordre des riches est un fétiche créé par les États auquel les États se soumettent.

L’État se désarme et se déshabille et, logiquement, il se retrouve aux mains de ceux à qui il a donné armes et habits.

 

6

Réforme ou Eradication.

Une réforme n’est que le prélude à une autre et, à chaque fois, la capacité des riches à dégager du profit doit augmenter.

Comment, dans ces conditions, construire une politique sociale et environnementale crédible ? En plaçant des régulations fortes, en replaçant l’intérêt général et non le profit au cœur de l’économie. En refusant la soumission au monde autonome des riches

C’est là le seul vrai réalisme, celui qui permettra un développement réellement durable.

 

7

De 1899 Rosa LUXEMBOURG (1) … Aux élections communales 2018 en Belgique.

Répondant ce qui suit  au social-démocrate BERNSTEIN (2) dont les PS ou SPD et tutti quanti d’aujourd’hui, d’Europe et d’ailleurs sont les héritiers elle précisait la nuance entre  socialisme et protection ouvrière :

 

« si une loi de protection ouvrière contient plus ou moins de socialisme, nous pouvons l’assurer que, dans la meilleure des lois de protection ouvrière, il y a autant de « socialisme » que dans les ordonnances municipales sur le nettoyage des rues et l’allumage des lanternes, ce qui est également du « contrôle social ».

En cette veille d’élections communales 2018 en Belgique serait temps d’y penser.

 

8

Lire les 2 liens liens ci-dessous

a)

https://www.mediapart.fr/journal/france/270418/net-coup-de-frein-sur-la-croissance-francaise?utm_source=20180428&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xts=&xtor=EREC-83-%5BQUOTIDIENNE%5D-20180428&xtloc=&url=&M_BT=48200623143

b)

https://www.mediapart.fr/journal/economie/130418/l-inconscient-bavard-de-macron-sur-les-riches

 

Luxembourg1

 

(1)

Rosa Luxemburg, souvent retranscrit en français Rosa Luxembourg, en polonais Ró?a Luksemburg, née le 5 mars 1871 à Zamo?? dans l'Empire russe (actuelle Pologne) et morte assassinée le 15 janvier 1919 à Berlin en Allemagne, est une militante socialiste et théoricienne marxiste.

Née sujette polonaise de l'Empire russe, elle prend la nationalité allemande afin de poursuivre en Allemagne son militantisme socialiste. Figure de l'aile gauche de l'Internationale ouvrière, révolutionnaire et partisane de l'internationalisme, elle s'oppose à la Première Guerre mondiale, ce qui lui vaut d'être exclue du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).

Elle cofonde la Ligue spartakiste, puis le Parti communiste d'Allemagne.

Deux semaines après la fondation de ce dernier, elle meurt assassinée à Berlin le 15 janvier 1919 pendant la révolution allemande, lors de la répression de cette révolution incluant la révolte spartakiste répression perpétrée dans le sang de nombreux militants et ouvriers par un gouvernement social-démocrate de l’époque allié à l’armée !

 

(2)

Eduard Bernstein, né en 1850 à Schöneberg près de Berlin et mort en 1932, est un homme politique et théoricien socialiste allemand, militant du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).

Il leva le premier le drapeau antimarxiste du « révisionisme / réformisme » se résumant dans sa phrase célèbre – tout un programme – « Le but final n’est rien. C’est le mouvement qui est tout ».

 

En ce faisant, il pérennisait jusqu’à nos jours – PS belge et partis frères de tous les pays, SPD Allemagne, Autriche, PSOE Espagne, PASOK Grèce, etc … … l’idéologie de la collaboration sociale-démocrate  directe et indirecte avec le  fonctionnement fondamental de la gestion capitaliste de la société.et inévitablement ses dérives.

 

Ruissellement2



01/05/2018
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